Huiles essentielles
-
Distillats et bobos, et préparation de la teinture de Propolis
- Le 18/12/2017
- Dans Recettes pour la pharmacie & soins du corps
Distillats et bobos, et comment faire une excellente teinture de propolis
(Ou, Comment pourrait-on vivre sans l'alambic ?)Ce soir, j'ai eu la mauvaise idée de laisser ma jambe trainer entre deux chiens peu civils… De retour, ma compagne, qui est aussi la maitresse du satané cerbère responsable des trous qu'il y a maintenant dans mon jambon gauche, et après que l'on se soit fait cuire un petit hot-dog (et oui, j'ai fait une entorse à mon régime végétarien) m'a distillé ses soins.
J'ai eu droit à :Tout d'abord, nettoyage à l'hydrolat de lavande
Ensuite, pour désinfecter et aider la cicatrisation, j'ai eu droit à de la teinture de calendula
Puis, j'ai eu un mélange d'huile de millepertuis et d'huile d'arnica augmentées de quelques gouttes d'huiles essentielles de lavande fine et de tea-tree,
Enfin, le plus fin pour la fin : une teinture de propolis spéciale dont je vous donne le secret plus bas.
Et puis, quand tout ça a bien pénétré, j'ai eu droit à un cataplasme d'argile dilué dans l'hydrolat de lavande plus quelques gouttes des HE lavandes et tea-tree.
L'hydrolat de lavande, c'est de la lavande fine, ou aspic en moyenne montagne, distillée dans cet appareil :
La teinture de calendula (soucis) se fait en mettant une part (en poids) de plantes dans deux parts d'alcool (esprit de vin à 70°), longue macération.
L'esprit de vin a été distillé avec cet appareil :L'huile de millepertuis est une macération de cette plante dans de l'huile d'olive, celle d'arnica est une macération dans de l'huile de tournesol, bocal au soleil tout l'été (pas d'alambic pour ces préparations). Les huiles essentielles sont distillées dans cet alambic :
La teinture de propolis est une macération (un mois minimum) de propolis brute (nettoyée) dans de l'esprit de vin à 65°. 1 part de propolis dans 2 parts d'alcool (ce qui donne une propolis à 33% de concentration). La propolis que nous fabriquons maintenant est faite dans de l'alcool de miel (qui vient des mêmes ruches que la propolis).
Pour faire de l'alcool de miel, il suffit de faire fermenter 1 part de miel dans 3 parts d'eau (j'utilise habituellement de l'eau de neige). Normalement, la fermentation démarre toute seule s'il fait assez chaud (20°c. est parfait) et est parfois assez longue. Le rendement est assez faible : il a fallu 40 kg de miel pour obtenir 5 litres d'alcool à 65%…
Cette teinture de propolis dans l'alcool de miel est le grand luxe, mais ses propriétés sont extraordinaires… c'est un remède universel pour les plaies, les bessures, les problèmes de dents, les maux de gorges, pour se booster l'hiver &c… Et son goût est délicieux !
Allez, j'en profite pour faire la pub de nos petits flacons…
Nous vendons ces propolis (faite à l'esprit de vin - bio et nature distillé par nos soins ; et faite à l'esprit de miel - tout aussi bio et nature et bien sûr distillé par nos soins) que vous pouvez nous commander.Flacon de teinture de propolis dans l'esprit de vin, 30 ml. : 18 CHF/16 €
Flacon de teinture de propolis dans l'esprit de miel, 30 ml. : 25 CHF/22,50 €Commandes, frais de port, règlement : me contacter à : matthieu[AT]edelweiss-distillerie.ch
Dois-je préciser pour conclure que, comme Siné, je préfère les chats aux chien, mais pas seulement parce qu'il n'y a pas de chats policiers… -
Faire un joint
- Le 29/09/2017
- Dans Technique de distillation des alcools
Savoir faire un joint
Excusez ce titre aguicheur sinon fumeux, il s'agit ici bien sûr de la manière de luter son alambic pour éviter que tout le monde profite des vapeurs perdues de la distillation…
Aux matériels modernes des solutions performantes que j'évitent autant que mon âge respectable me le permet mais aux anciennes marmites il y avait des solutions toutes simples que je vais vous décrire maintenant.
Ah, si, encore un instant que je vous parle d'un type de joint très pratique que vous trouverez souvent dans le matériel de bouilleur de cru et tous les alambics "Deroy" sont clôts avec ce système : le joint hydraulique.
Il s'agit de placer le chapiteau (autrement dit, le couvercle) dans une petite gouttière qui surmonte la marmite. On remplit d'eau, et la vapeur ne pourra plus sortir (sauf si le chauffeur s'endort et que le feu exagère…). Très pratique : le joint se remplit évidemment à chaque cuite, mais ne nécessite pas que le distillateur soit bricoleur, alors tout va bien.
Le principe est que la vapeur des alcools est inférieure à celle de l'eau du joint qui ne devrait pas bouillir, l'eau empêche donc la sortie des gaz. Ce type de joint n'est cependant pas pratique pour la distillation des plantes (hydro-distillation) puisque dans quand on distille des plantes pour les huiles essentielles ou les hydrolats, on monte la température jusqu'à faire bouillir l'eau qui entrainera les principes aromatiques des plantes (ce qui fera bouillir l'eau du joint…). C'est le même principe que le bulleur des fûts de fermentation qui permet aux gaz de s'échapper en empêchant l'air extérieur d'entrer pour contaminer le cru qui bout (le cru du bouilleur de cru pour les nouveaux)Donc, autrefois, il existait deux façons de luter sa distilleuse : le joint à la farine et le joint à la cendre, et je vais vous expliquer comment les faire (beaucoup de mots pour des trucs hyper simples, mais pour faire un article, 3 lignes c'est pas assez…).
Le joint à la farine :
Si vous distillez dans votre cuisine, sur le gaz, le choix est vite fait : tapez dans la réserve de farine du placard. N'importe quelle farine de base fera l'affaire. Je la préfère bio par snobisme et pour éviter les pesticides dans les prés mais ça n'a pas d'importance.
Le truc, s'est de faire simple : on met un peu d'eau dans la farine, juste assez pour que ça colle bien. On ne touille pas trop sinon ça colle plus assez. On ferme la bête et on applique la pâte.
S'il reste des fuites, on en remet un peu plus et on sera quitte à nettoyer un peu plus…
Si vous avez un système qui joint bien et que vous ne craignez pas de vous brûler, alors fermez, allumez, et attendez de voir où ça fuit. Là où ça fuira, vous pourrez mettre de farine sèche (la vapeur se chargera de transformer la poudre en pâte). voilà, c'est tout.
Les avantages : la farine, il y en à dans toutes les cuisines, sauf peut-être aux états-unis (mais eux ils ont le chewing-gum !). Les débris, poussières &c… ne pollueront pas vos précieux breuvages…
L'inconvénient : il faut de la farine et il faut aussi se laver les mains après.
Ce type de joint se pratiquait plutôt dans le sud de la France, et plutôt chez les distillateurs de plantes aromatiques (qui sont, ça tombe bien, plutôt dans le sud de la France). Arnaud de Villeneuve, le doyen des alchimistes français et catalans (XIII° siècle) décrit un procédé similaire à base de farine et de blanc d'œuf (mais je crois qu'en fait il faisait faire sa pâte à joint par le pizzaiolo de la rue du Campnau qui était alsacien et qui ajoutait des œufs à sa pâtes (et, contrairement à ce que l'on lit chez les alchimistes, c'est lui qui a tout appris de la distillation du schnaps au petit Arnaud).Le joint à la cendre :
Si vous distillez dehors et chauffez au bois, alors vous choisirez le joint à la cendre. C'est très pratique : on chauffe pour distiller, et en plus de la goutte, bonus, on a de la cendre !
Il faut tamiser la cendre pour lui enlever les clous et les bouts de charbons. Une simple passoire de cuisine fera très bien l'affaire. Ensuite, on ajoute de l'eau jusqu'à obtenir une consistance de plâtre, et on applique là où ça va fuir… La chaleur va faire sécher la pâte.
Quand tout est terminé, on casse le lute avec une petite lame ou un bout de bois, on récupère ce qu'on peut de cendre qui servira à la prochaine cuite…
L'avantage, s'est que s'est plus agréable d'avoir ce ciment de cendre sur les paluches que de se mettre de la farine partout. C'est aussi que la cendre, si l'on chauffe au bois (je vous le recommande), c'est gratuit et on n'en manque jamais. L'inconvénient, c'est que quand on l'enlève, ça met de la poussière partout (et si ça tombe dans la goutte, ça augmente, un peu, son PH et diminue son goût en conséquence).
On trouve des alambics luté à la cendre dans le nord de la France, et dans les pays alentours. Il est plus répandu que le précédent et c'est mon préféré.PS. Je n'ai pas parlé des joint en caoutchouc ou en silicone parce que ce sont des systèmes trop compliqués à changer pour un distillateur qui sait à peine réparer la chambre à air de son vélo (c'est de moi qu'il s'agit). Pour ceux-là, si vous devez changer un vieux joint de ce type, ou un très vieux en amiante, débrouillez-vous pour trouver une solution…
Une prochaine fois, on verra d'autres tuyaux…
PS. Dans quelques jours, j'ajouterai des photos, ça fera plus moderne…
-
Edelweiss Distillerie (Suisse)
- Le 02/07/2017
- Dans Distillerie de Bagnes/Edelweiss Distillerie
Distiller au pays de l'Etoile d'Argent
Et bien voila, cette semaine je vais chercher un nouvel alambic pour une nouvelle distillerie…
Mes amis savent que j'ai arrêté la distillation des spiritueux en 2014 pour refiler la patate chaude à mes amis Quentin Le Cléac'h et Martial Berthaud qui ont fondé l'Atelier du Bouilleur à Autignac, et bientôt une autre structure dans la région dont je vous donnerai des nouvelles dès que Quentin avance sur son projet.Pour éviter le blues du bouilleur, j'avais quand-même gardé un petit alambic de 50 litres pour distiller mes roses (j'ai donc changé de statut : je ne suis plus distillateur de spiritueux, distillateur de PPAM -Plantes à Parfums, Aromatiques et Médicinales- seulement, ce qui est beaucoup plus léger au niveau administratif)…
Petite parenthèse, j'avais acheté cet alambic à un syndicat de bouilleurs de cru d'un hameau de Moselle. ((photo simplex Deroy 1898)) Avec ce Simplex Deroy de 50 litres à feu nu et à repasse, tous les bouilleurs du coin venaient distiller leurs mirabelles (petite marmite, pour une production… au moins importante).
Et puis durant l'été 2016, j'ai traversé les Alpes pour m'installer avec Florence Thiéblot dans le rôle de la Fée Verte au pays de l'Absinthe (oui, oui, je sais, mais je reviendrai sur ce sujet controversé…) et de l'Étoile d'Argent pour fonder la distillerie Edelweiss (Edelweiss Distillerie SARL).
Rose, Absinthe, Edelweiss… 3 belles plantes…La Suisse est le pays qui a vu naitre Paracelse, et les médecines naturelles issues de l'alchimie et de la spagyrie (la spagyrie est une médecine crée par Paracelse au XVI° siècle) et les Helvètes sont plus familiers que les français avec les vertus des plantes, et avec les médecines naturelles et l'auto-médication. Je vais donc pouvoir réunir mes deux passions que sont la distillation des spiritueux et la fabrication d'élixirs alchimiques et je compte bien distiller des élixirs qui, à l'instar des moines du Moyen-Âge, serviront à se faire plaisir entre amis tout en entretenant sa santé.
Ainsi, nous allons tenter de produire des spiritueux, des élixirs spagyriques (mais très bons à boire !), et aussi, des cosmétiques et autres préparations de la ferme.Distillation des alcools :
La distillerie, et presque tout le Valais, est entourée d'Absinthe valaisanne (Arthemisia Vallesiaca) sauvage. Il s'agit d'une sous-espèce locale de Grande Absinthe (Arthemisia Absinthium) aux arômes extraordinaires et qui est à l'Arthemisia Absinthium ce que cette dernière est à la laitue (dont le distillat, d'après Dorvaux, ne manque pas de vertus médicinales, reconnaissons-le…).
Programme Fée Verte du Valais en cours donc, des vertes, des bleues, et des blanches à la suisse… Je vous en reparlerai.
On fera aussi d'autres eaux-de-vie, de vins, de fruits, des macérations à-la-valaisanne (les bouilleurs suisses ont leurs petits trucs que je découvre petit-à-petit), de la gentiane, du génépi…
On fera aussi de la prestation de service pour les bouilleurs familiaux &c… (contactez-nous !)
On commence les distillations avec un vigneron Bio Déméter du Valais courant Juillet.Et la loi…
Quelle est la différence entre les législations française et suisse ?
La législation en Suisse est plus stricte qu'en France, les droits d'accises y sont plus élevés, les mesures (et les horaires… non, je plaisante !) sont quelques peu plus précises &c…
Il y a quand-même une chose positive dans ce pays sans président, c'est que quand vous téléphonez à l'administration, votre interlocuteur décroche, et quand vous lui posez une question, il y répond, ou s'efforce d'y répondre…
C'est là toute la différence qui fait que distiller (ou faire n'importe quoi d'autre) devient possible et agréable ici alors que la même situation en France tourne rapidement au cauchemar…
Je reviendrai sur cette question épineuse de l'administration française, ou européenne maintenant, en matière de distillation artisanale…Les élixirs
Avec l'été, en dehors des cueillettes et récoltes, c'est le moment de distiller et de calciner avec le soleil. Je prépare les élixirs solaires de vin et de miel, et les pierres d'absinthe, de vin, et de roses.
Ces élixirs seront commercialisés dans le cadre de la règlement des spiritueux, ainsi qu'il est possible en Suisse (comme les élixirs floraux de Bach).Les cosmétiques
En Suisse, il est assez facile d'avoir un laboratoire pour fabriquer artisanalement des cosmétiques, des huiles de plantes, des savons, des crèmes et baumes… Une petite influence de la philosophie et des techniques spagyriques se fait évidemment sentir dans nos procédés.Il est prévu de faire des stages. Stages distillation, spagyrie, cosmétiques (Demandez le ptrogramme !).
Je voulais juste vous présenter "Edelweiss Distillerie" sise à Sarreyer, altitude 1300 m. au pied du Mont-Fort, emprès des pistes de Verbier.
On reparlera bientôt de cette façon de concevoir la distillation : Faire conjointement des spiritueux pour la table et les amis, ainsi que des élixirs pour la santé, et des petits flacons pour la beauté…
Mais pour l'heure, je dois vous laisser pour aller désherber la plantation d'aromatiques…PS. Ah, j'oubliais : Distillation à repasse et chauffage au bois, label Bio Suisse… Cela va sans dire…
Edelweiss Distillerie, Batterie des mayens 129, 1948 Sarreyer, Suisse
-
Distillation de roses, appel au woofing !
- Le 26/03/2017
- Dans Dépêches à la ligne
Récolte des roses 2017 à Cailho, Hérault.
Woofing : cueillette, distillation, alchimie et spagyrie, du camping et un peu de travaux…
Bonjour,
Cette année je profite de la récolte des roses à Cailho-le-bas pour retaper un petit mazet de 12 m2 qui accueillera l'alambic et les visiteurs…
Si vous voulez participer à la récolte et la distillation des roses, si vous voulez participer aux travaux (un peu de maçonnerie, du nettoyage du terrain, aménagement), et si vous voulez participer aux différentes préparations que je fais à partir de mes roses (eau de rose, huile en macération solaire, spagyrie, préparation d'une pierre en voie sèche, pétales séchés…) vous êtes les BIENVENUS !
Le lieu est superbe : des terrasses situées entre deux rivières pour se baigner et se laver… Il faut camper, il n'y a ni réseau d'eau ni électricité : le bonheur quoi ! Il est quand-même possible de prendre de l'eau potable et de recharger son téléphone au hameau tout proche.
Le rythme de travail sera imité de l'alambic : la qualité (de vie) avant la quantité…
Ce n'est ni payé ni payant (pour l'enseignement spagyrie), c'est pour le plaisir…
La saison dure 3 semaines en Mai. J'y serai à partir du 9 Mai.
Questions et infos : alcoollege-livre@yahoo.fr
à bientôt !
Matthieu -
Un important alambic historique français
- Le 21/08/2016
- Dans Distillations maison : les plantes
Un alambic d'apothicaire ancien
Cet alambic historique a été récemment découvert dans une vieille maison de famille bourguignonne qui était resté fermée pendant plus d'un siècle… Il a appartenu à un médecin du XVIII° qui officiait dans le Morvan.
Le Morvan est une région assez chiche en matière de plantes aromatiques, on y distille quand-même quelques prunes… À l'époque, les apothicaires (les pharmaciens) préparaient eux-mêmes les hydrolats et autres distillats que prespcrivaient les médecins et dont Dorvault donnait les détails de fabrication dans son "Officine de Pharmacie pratique" (1° édition 1844). Le propriétaire de l'alambic que je présente aujourd'hui appartenait pourtant bien, d'après l'actuelle propriétaire qui appartient à cette famille, à un médecin et non à un pharmacien. Sa cuve a une capacité d'environ 120 litres, c'est donc un instrument d'un autre usage que les petits alambics d'apothicaires du début du XX° siècle que l'on rencontre encore souvent et qui ne servent aujourd'hui guère plus qu'à la décoration.Cet alambic à la particularité d'avoir un chapiteau-refroidisseur tel qu'on en voit encore en Afrique du Nord avec les Kéthars qui servent à la distillation des eaux florales (eau de rose, eau de fleur d'oranger…). l'eau de refroidissement est placé en-dessus de l'ensemble et une gouttière récupère à l'intérieur les vapeurs condensées au contact du toit rafraîchit par cette eau pour les envoyer à l'extérieur de l'appareil.
Ce système était manifestement connu et utilisé autrefois en France et à complètement disparu au cours du XX° siècle, je n'y ai jamais vu d'autre exemple. Les deux parties (cuve et réfrigérant) étaient lutés à l'aide d'un joint de cendre, ou peut-être de farine.
Un curieux manuel de fabrication de liqueurs qui date de 1932 "126 recettes pour faires ses liqueurs" par Claude Farol en donne une description comme un modèle "simplifié" facile à construire soi-même. C'est le seul exemple que je connaisse qui utilise ce système pour une autre utilisation que les hydrolats (je donne la reproduction complète du chapitre de Farol dans mon livre "l'Alambic, l'art de la distillation" en vente ici sur ce site)."Sur un petit réchaud à charbon de bois, du modèle vendu 1 fr. 75 dans tous les bazars, installons un seau en tôle galvanisée dans lequel entrera un bidon (s'il a contenu du pétrole, ne pas manquer de la nettoyer plusieurs fois avec du lait de chaux). Le bidon est fermé par un bon bouchon de liège percé d'un trou central (à l'aide d'une queue de rat, et non point d'un fer chaud qui éreinte tout le liège), juste assez grand pour tenir serré un tube acheté chez le plombier, lequel (pas le plombier, le tube !) part à côté s'enrouler en serpentin dans quelque grande boîte à conserve, perchée sur une caisse. On établit une circulation d'eau dans cette boîte par des robinets, des siphons, par des seaux perchés sur des caisses, tant bien que mal et plutôt mal que bien. Mais à condition de rester quand marche l'alambic, il marche très bien.
Il marche très bien, mais… avouons-le, il manque totalement d'élégance, et il est plutôt encombrant ! C'est pourquoi nous décrivons d'après les excellentes recettes de la campagne de MM. Chaplet et Rousset un autre modèle d'alambic, facile à construire soi-même, d'une étonnante simplicité, et tout plein mignon. C'est une sorte de marmite à laquelle quelque ingénieux chaudronnier nous aura soudé une bordure supérieure en forme de gouttière. Laquelle gouttière supporte un cylindre de fer blanc à l'intérieur duquel on a fixé un cône. Un point c'est tout (fig. 14). En chauffant la marmite mi-pleine de vin, nous produisons des vapeurs qui, rencontrant la paroi conique refroidie par l'eau du bac supérieur, se condense. Les gouttelettes formées ainsi ne retombent point dans le liquide chaud, mais ruissellent de côté et s'accumulent dans la gouttière où l'alcool forme joint hermétique et s'écoule par un trop plein dès que la gouttière est à moitié remplie."Les alambics sont, ou ont été, comme les les distillats : nombreux, différents, riches, beaux…
Celui-ci est toujours dans le Morvan, il est en cours de réhabilitation pour la distillation d'eaux florales par une lointaine descendante du docteur-distillateur qui autrefois utilisait cet alambic.
Mais lui-même, en fait, qu'en faisait-il ?… -
Mon premier Hydrolat
- Le 27/07/2016
- Dans Distillations maison : les plantes
Les questions d'un jeune
papadistillateur…
Bonjour, J'ai réalisé mon premier hydrolat de mélisse.
500ccm de feuilles compressées pour 1 lt d'eau
Ma question:
Quel est le lot qui renferme le meilleur hydrolat
J'ai réalisé 5 lots
lot 1 dés la sortie de la première goutte, lot 2 après 3 minutes, lot 3 après 10 minutes, lot 4 après 17 minutes, lot 5 après 30 minutes, lot 6 après 45 minutes puis arrêt à 60 minutes
Par quel moyen simple et non subjectif qualifier mon hydrolat?
merci pour votre aide
Meilleures salutations B.Bonjour B.,
Votre inquiétude est un bon signe d'enthousiasme et disparaitra très vite avec l'habitude !
Le meilleur moyen de connaissance (et non d'information) reste les moyens organoleptiques (le nez, la bouche &c…). L'expérience continuelle et le temps sont les ingrédients nécessaires au progrès. Les informations qui ne viennent pas de sa propre expérience sont rarement des guides fiables.
Mais pour aujourd'hui, je peux quand-même répondre simplement : D'une façon très générale il faut mettre 6 à 10 fois en eau le volume de plantes ou, pour les tous petits alambics, remplir systématiquement la marmite.
Toujours d'une façon très générale le rendement moyen tourne autour de 1 kg. de plantes pour 1 litre d'hydrolat (mais les instruments de mesures que la nature vous a donné d'utiliser et de développer vous indiqueront le bon moment pour couper la chauffe).
Pour conclure, je peux vous dire que mes tous premiers essais m'ont intrigués tout autant que vous les vôtres, et qu'ils n'ont pas été dès le début couronnés de succès !
Bonne continuation !
Matthieu -
Essenciers
- Le 12/11/2014
- Dans Annonces, livres, stages…
Mon ami Emmanuel Dalla Favera, collectionneur, distillateur, et restaurateur d'alambic à partums du pays de Digne fabrique des petits essenciers, ou vases florentins, en cuivre.
Il propose 2 modèles : Le premier, photo de gauche, fait 85 cl pour alambics de 0 à 15 litres et le second, photo de droite, fait 215 cl pour appareils de 15 à 30 litres. Il est possible de faire plus gros sur demande.
Le morceau de sucre sur les photos, c'est pour l'échelle, pas pour le canard !
Le prix est de 40-45euros pour le petit et 50-55 euros pour l'autre + port.
Pour voir le travail de restaurateur et de collectionneur de Manu, voyez cet article : http://www.devenir-distillateur.com/blog/les-plantes-aromatiques-et-medicinales-pam-distillation-et-autre/une-magnifique-collection-de-materiels-de-distillerie-de-lavande.htmlContact : Emmanuel Dalla Favera : dalla-favera.emmanuel[voussavezquoi]orange.fr
Mise à jour du 27 avril 2015 :
Voici, à droite, un nouveau modèle avec entonnoir :
PS de septembre 2016 :
L'on vient de m'envoyer un lien vers un autre fabricant d'essenciers, en Russie. Alors pour les distillateurs de pin de Sibérie : http://alambik.com.ua/vspomogatelnye-materialy-i-oborudovanie/302-razdelitel-dlya-efirnogo-masla.html
Si vous essayez, vous me direz ! -
Conférence à Champ-à-Gnôle (Jura)
- Le 14/03/2013
- Dans Annonces, livres, stages…
À l'occasion d'une conférence à Champagnole (prononcez "champs-à-gnôle") dans le Jura une jeune femme de l'auditoire, Fanny Mazet (qui a le très beau site http://www.fannymazet.com/), a pris des notes suivantes…
Merci Fanny !
-
Essences & Sens
- Le 07/01/2012
- Dans Annonces, livres, stages…
Essences & sens, un livre de Philippe Mailhebiau
Mon distributeur, Rendez-vous avec la nature, vient de m'envoyer le livre sur l'aromathérapie que j'aurais aimé connaître plus tôt…
Essences et sens, par Philippe Mailhebiau, est le chaînon manquant entre la vielle aromathérapie des alchimistes et des parfumeurs jusqu'à Gattefossé, et la très scientifique Aromathérapie exactement de Franchomme et ses amis.
Il s'agit d'une approche holistique qui comprend une étude originale des désormais classiques chémotypes en relation avec l'influence psychosensorielle des odeurs des Huiles Essentielles, nommée par l'auteur caractérologie aromatique.Nous savons aujourd'hui que les effluves aromatiques ont une influence conséquente sur le psychisme, même si nous ne cernons pas encore complètement leur mode d'action ; dans la pratique de l'Aromathérapie, nous constatons que, bien exploitée, la dimension olfactive améliore la réceptivité du terrain des patients aux traitements par les Huiles Essentielles. (…)
L'influence de l'arôme spécifique de chaque essence, qui accentue ou atténue certains aspects de notre personnalité, m'est apparue essentielle à l'aromathérapie si nous voulons la pratiquer d'une manière holistique.L'auteur, Philippe Mailhebiau, est distillateur, chercheur et pédagogue en matière de plantes aromatiques et médicinales (PAM) depuis plus de 30 ans en France, en Inde ou, actuellement, à l'Ile Maurice (le veinard). Son approche est à la fois scientifique, et pourtant sensible (contrairement à l'aromathérapie des chémotypes de Franchomme).
Je recommande absolument ce petit livre à tous les utilisateurs d'huiles essentielles.
159 pp. 15X21 cm. 11,80 €
Eugénia éditions, distribué par Rendez-vous avec la nature
Philippe Mailhebiau : www.aromanet.com