C'est le printemps
(La saison pour faire ses élixirs floraux)
Comme pour tous les travaux de la nature, la saison guide…
Les fleurs apparaissent dans nos prés (ou nos terrains vagues…) : il est temps de penser aux fleurs de Bach.
Si les élixirs floraux vous intéressent, vous avez plusieurs options :
Tout d'abord, la florathérapie orthodoxe telle qu'établie par Edward Bach. Cette médecine délicate et efficace est très précisément décrite dans son petit livre "La guérison par les fleurs" (éditions Le courrier du livre), et fait l'objet d'une partie dans le mien (L'Alambic, l'art de la distillation). Le système thérapeutique et les effets des 38 remèdes sont détaillés, et les remèdes déjà préparés sont disponibles en pharmacie, il est alors très facile d'utiliser soi-même, et sans dangers, cette médecine naturelle.
Si comme moi vous habitez dans l'Hérault, vous pouvez aussi suivre une formation de florathérapie avec Myriam Villanti (c'est ma prof.) (pm.villantilecacheur@libertysurf.fr).
Si vous souhaitez pousser un peu plus loin dans la connaissance de cette médecine vivante et appliquer un peu plus l'adage biblique qui est devenu la principale devise de Bach lui-même : "Guéris-toi toi-même" (Luc IV. 22.), vous pouvez très simplement préparer vous-même vos propres élixirs : la plupart des plantes connues en florathérapie fleurissent par chez nous (en Europe). Vous trouverez dans cet article, ou ailleurs sur ce blog des illustrations du procédé de fabrication - réellement très simple - des élixirs floraux.
Si vous avez l'âme de l'alchimiste, vous pouvez aussi utiliser cette technique pour préparer vos élixirs dans un but un peu plus large : il s'agit alors de travailler avec la plante dans un but d'échange et de rencontre avec elle. La technique contient des éléments classiques dans la fabrication spagyrique ou alchimique des élixirs végétaux, et en omet d'autres, ce qui fait que je la considère comme une méthode permettant d'approcher les principes alchimiques (et de passer du bon temps avec "nos amies les plantes").
Comment un alchimiste choisit-il la plante avec qui il va faire un élixir floral ?
Il lui suffit de saisir l'invitation de la plante qui veut travailler avec lui… C'est comme pour se faire des amis : les opportunités ne manquent pas, il suffit de sortir !
Ce pissenlit vous fait de l'œil ? que veut-il vous raconter ? Que veut-il que vous lui racontiez ?
Il ne vous reste plus qu'a vous lever à l'aube d'une belle journée et partir à sa rencontre armé de votre petit saladier en verre, et d'un bocal pour ramener l'élixir…
Sur place, vous trouverez les fleurs, l'eau de source, et le soleil.
L'opération consiste à - après les salutations amicales d'usages - cueillir délicatement les fleurs pour les déposer à la surface de l'eau qui sera placée dans le saladier, qui est bien exposé au soleil (minimum d'ensoleillement : 4 heures). Pendant ce temps, vous pourrez à votre guise faire une petite sieste, ou lire le livre de Bach, ou celui de Viviane Le Moullec "Nos amies les plantes", ou cueillir des salades sauvages pour le repas de midi… (je divague un peu, mais je sais bien que les conditions de la vie moderne, et la qualité des paysages, ne permettent pas toujours de vivre dans ce rêve !).
Votre sieste finie Les quatre heures passées, vous pouvez enlever les pétales de la surface de votre souche (l'élixir à l'état brut, non encore prêt à la consommation) et la mettre dans le bocal pour le ramener à la maison.
Ici, c'est un pêcher de vigne qui veut jouer…
La première partie, la récolte, est terminée, il faut maintenant préparer l'élixir pour qu'il se conserve et le diluer pour sa consommation.
La première dilution est un mélange à 50 % avec un alcool. Bach, en bon anglais, préférait le Brandy, qui est un alcool de vin élevé en barrique titrant entre 40° et 50°. C'est l'équivalent d'un Cognac ou d'un Armagnac, ou d'une Fine - de Faugères ou du Languedoc si vous habitez près de chez moi. Le résultat titre donc environ 20° à 22° (notez : vigne et chêne - pour le fût de chêne - font parties des fleurs choisies par Bach).
Cette base sera parfois diluée au 10ème (ou au 100ème) ; il ne faut pas oublier la formation d'homéopathe du Docteur Bach…
Enfin, pour la consommation, quelques gouttes de cette préparation dans un petit flacon équipé d'un compte-goutte contenant un mélange d'eau et de Brandy (ou équivalent) et pourront être offert à la consommation (quelques gouttes à chaque prises, une ou plusieurs fois par jour, au besoin ou au ressenti).
Vous voyez, vos 4 heures de sièstes, je veux dire, votre solarisation a suffit à produire une grande quantité d'élixir…
En florathérapie, ces élixirs peuvent être assemblés selon les besoins (plusieurs élixirs dans un même flacon), mais pour votre aventure alchimique avec la fleur, l'intimité est de mise.
C'est une pratique qui peut aider pour commencer des techniques plus élaborée telles que la Spagyrie ou d'autres formes d'Alchimies végétales.
PS. Essayez l'élixir de rose… Dans ce cas, vous pouvez coucher la fleur en l'attachant avec une petite ficelle sur la surface de l'eau, sans la couper (c'est une pratique qui est employée pour les fleurs protégées).
PPS. Pour ceux qui se demanderaient pourquoi un article sur les fleurs de Bach dans un site de distillateur : Sans alambic, le Brandy, on fait comment ???