faucilles
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Une magnifique collection de matériels de distillerie de lavande…
- Le 16/02/2012
- Dans Les plantes aromatiques et médicinales (PAM) : distillation et autre…
Un musée de la Lavande
Mon ami Emmanuel Dalla Favera, passionné de la tradition de distillation de lavande en Provence et distillateur amateur (mais confirmé), a rassemblé un nombre impressionnant de pièces servant à l'industrie de la distillation de la lavande : des alambics bien sûr, mais aussi des essenciers, des estagnons (récipients de stockage des huiles essentielles), des faucilles, des archives… et même des charrettes pour transporter ce matériel (vu l'âge de sa 404 plateau, il a raison de prévoir un transport de remplacemement !).
Il y a de quoi faire un musée et Manu, qui est de ceux qui prennent plaisir à partager et à échanger, est en train de faire les démarches pour cela. Je ne suis habituellement pas très amateur de ces musées qui garde le souvenir du bon vieux temps révolu. Les musées de la distillation, musées de l'alambic, sont en général remplis d'alambics qui ont été "neutralisés" pour être exposé (c'est-à-dire qu'ils ont été rendus inutilisables, alors qu'ils pouvaient encore fonctionner et contribuer à faire vivre ce "bon vieux temps"…). De même, lors des démonstrations de distillation traditionnelle d'eau-de-vie que je fais dans les fêtes des vieux métiers, j'ai parfois un peu de mal à faire admettre à certains visiteurs que le "vieux métier" que je pratique est encore bien vivant, et qu'il n'est pas besoin d'avoir un héritage (le privilège de bouilleur de cru) pour le pratiquer. D'ailleurs, précisons que la distillation de la lavande reste bien vivante en Provence, même si les méthodes ont évoluées (la faucheuse, par exemple, introduite dans les années 70' d'après Manu, a remplacé souvent -mais pas toujours- la faucille).
Sur ce point, Manu a réussi une jolie performance en obtenant un agrément des douanes pour distiller, bien que cela ne soit pas sa profession. Pour cela, le bureau local des douanes l'a renvoyé vers la Direction Générale (le fameux bureau F3 à Paris) qui lui a occtroyé l'autorisation de détenir et d'utiliser des alambics (répertoriés aux douanes) dans le cadre d'une activité non-professionnelle (je rappelle que le code général des impôts prévoit que la possession d'un alambic -qu'il s'agisse d'un appareil servant à produire des alcools comme des huiles essentielles, voire du pétrole- est réservée aux professionnels -avis aux amateurs de distillation d'hydrolats de cuisine !). Résultat, les alambics de Manu sont tous fonctionnels, ils sont tous vivants.
Depuis peu, Manu a pris un statut d'auto-entrepreneur pour faire des animations de distillation de lavande dans les fêtes traditionnelles de sa région (organisateurs de fêtes de vieux métiers et autres dans les PACA, vous trouverez plus bas les coordonnées du plus enthousiaste des distillateurs de votre région), et travaille à son dossier pour la création du musée.
Les documents qui suivent sont une partie de ce dossier qu'il m'a très généreusement proposé pour ce blog. Vous verrez comment les appareils sont restaurés, vous pourrez lire leur histoire quand elle est connue, vous les verrez en action, avec Manu.
Vous pouvez contacter :
Emmanuel Dalla Favera
5 rue des Fénils
04270 Mezel04 92 35 53 88
emmanuel-df@hotmail.frEt une page web que lui consacre un ami voisin : http://manudf.mezelpratique.fr/
Si vous avez un vieil alambic ou des instruments de distillateur à faire revivre, c'est la bonne personne !)
Et il se bascule…
Les documents :Bonus : le plan de l'essencier en verre fait pour Manu : essencier-verre.pdf